Bilan de mi-année sur le marché : à la recherche d’atterrissages en douceur

Man looking at laptop

Il y a un an, nous avons plissé les yeux, nous nous sommes gratté la tête et nous avons essayé de discerner l’évolution des taux d’intérêt, de l’économie et du marché boursier. Des choses simples, quoi? *Rires enregistrés* Nous avons donc pensé qu’il serait amusant, en tant que service public, de faire une enquête rapide, un an plus tard, sur quelques mesures et tendances importantes.

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UN CHANGEMENT DE DIRECTION DE L’INFLATION ET DES TAUX D’INTÉRÊT AU CANADA

Taux d’intérêt. La Banque du Canada (BDC) a augmenté son taux directeur à trois reprises en 2023, pour atteindre un plateau de 5 % en juillet (un an plus tôt, en juin 2022, il était de 1,5 %). L’inflation et l’économie ont progressivement ralenti au cours des 12 mois suivants et, en juin de cette année, la BDC a ramené son taux directeur à 4,75 %. Les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable ont été vus en train de danser dans les rues. Ce recul profite également aux emprunteurs de prêts hypothécaires à taux fixe qui renouvelleront leur prêt au cours des 24 prochains mois à des taux beaucoup plus élevés que ceux qu’ils paient actuellement. Il pourrait y avoir une autre réduction de 0,25 % cette année, en fonction de l’inflation et de la croissance.

Inflation. La donnée préférée de tous a baissé au cours des quatre premiers mois de 2024, mais a connu une hausse inattendue en mai, passant de 2,7 % en avril à 2,9 %. La BDC souhaite que l’inflation soit nettement inférieure à 3 %, idéalement autour de 2 %. Dans l’ensemble, il s’agit d’une amélioration bienvenue par rapport aux taux de 4,1 % en 2023 et de 6,8 % en 2022. Nous allons dans la bonne direction.

Croissance économique. Elle a ralenti en 2023, le PIB affichant une faible progression annuelle de 1,2 %. Les choses se sont un peu améliorées au premier trimestre de 2024, avec un taux de 0,4 % (soit 1,6 % en rendement annualisé), mais cette performance modérée et la baisse de l’inflation ont incité la BDC à annoncer la réduction de ses taux d’intérêt en juin. Les données d’avril étaient légèrement meilleures. De 2000 à 2023, l’expansion annuelle moyenne du PIB était d’environ 2 %. Services économiques TD prévoit une croissance du PIB inférieure à 2 % jusqu’en 2025. Ce n’est pas génial, et pas terrible, mais au moins ce n’est pas très inflationniste.

Chômage. Il est en hausse. Il y a un an, il était à 5,5 %. À la mi-année, en 2024, il figure à 6,4 % et pourrait augmenter si la croissance économique reste faible. Une hausse du chômage n’est jamais une bonne chose, mais depuis 2000, le taux annuel moyen a été de 6,9 %. Cela pourrait être mieux, mais cela pourrait être bien pire.

L’EXCELLENT TAUX D’EMPLOI AUX ÉTATS-UNIS POURRAIT RETARDER LA BAISSE DES TAUX D’INTÉRÊT

L’économie américaine reste suffisamment solide pour que la Réserve fédérale américaine ne modifie pas ses taux d’intérêt, qui oscillent entre 5,25 % et 5,5 % depuis juillet 2023. La croissance du PIB s’est accélérée au second semestre de 2023 et, à 2,5 % pour l’année, elle a doublé la nôtre, mais elle est ensuite retombée à 1,3 % (rendement annualisé) au premier trimestre de 2024. L’inflation a baissé tout au long de 2023 et du premier trimestre de 2024, et a baissé plus que prévu en juin, à 3 % contre 3,3 % en mai. Toutefois, le taux de chômage aux États-Unis demeure près de son plus bas niveau en 55 ans, même après avoir atteint 4,1 % en juin, contre 4 % en mai, contre 3,9 % en avril. (il est tout aussi intéressant de noter que 49 % des Américains estiment que le chômage a atteint son niveau le plus élevé depuis 50 ans. Voir la section « Pistes de réflexion » plus bas). Une certaine croissance, une inflation toujours supérieure à l’objectif de la Fed et un marché du travail solide au cours du premier semestre de 2024 on fait de la probabilité d’une baisse des taux cette année un tirage au sort.

LA FRÉNÉSIE DE L’IA FAUSSE LES MARCHÉS BOURSIERS AMÉRICAINS

Il y a cette nouvelle chose appelée intelligence artificielle dont tout le monde est très enthousiaste. Et comme l’année dernière, les Godzilla de l’IA envahissent le marché boursier. Pièce à l’appui A : l’indice S&P 500. Cet indicateur de l’économie américaine est en hausse de 15 % depuis le début de l’année et de 25 % depuis le 30 juin 2023. Et maintenant, jetez un coup d’œil au marché boursier canadien dépourvu d’IA. L’indice composé S&P/TSX est en hausse de 4,8 % pour le premier semestre 2024 et de 10,4 % depuis le 30 juin 2023.

Mais la manie de l’IA fausse sérieusement ces résultats américains. Seules 3 des 500 entreprises de l’indice S&P 500 – Microsoft, Nvidia et Apple – représentent 20 % de sa valeur totale. Si l’on ajoute Meta et Alphabet, on arrive à 27 %. Et au cas où vous soyez sorti de la ville ou ayez travaillé 80 heures en une semaine (oui?) et ayez manqué cela, les actions du fabricant de puces d’intelligence artificielle Nvidia sont en hausse de 160 % en 2024. Un cabinet de recherche américain a estimé que si l’on excluait les entreprises du secteur de l’IA, l’indice S&P 500 serait inférieur de 20 %. L’IA va-t-elle changer notre monde? Probablement. L’Internet a-t-il tout changé? Sans aucun doute. Y a-t-il eu des gagnants et des perdants dans la grande bulle Internet de la fin des années 1990? Oh oui! L’IA est-elle une bulle? Seul l’avenir le dira.

PISTES DE RÉFLEXION

  • Pourcentage d’Américains qui pensent que les États-Unis sont en récession : 56 %
  • Pourcentage d’Américains qui pensent que l’indice S&P 500 est en baisse cette année : 49 %
  • Pourcentage d’Américains qui pensent que le taux de chômage aux États-Unis est à son niveau le plus élevé depuis 50 ans : 49 %
  • Dette moyenne des consommateurs canadiens au premier trimestre de 2024 (prêts hypothécaires exclus) : 21 296 $
  • Province affichant la dette moyenne par habitant la plus élevée et la plus basse : 24 157 $ (Alberta), 17 527 $ (Manitoba)
  • Nombre de Canadiens qui ont manqué un paiement hypothécaire au premier trimestre de 2024 : 34 000, en hausse de 22,7 % par rapport à l’année précédente
  • Nombre de Canadiens qui ont manqué au moins un type de paiement de crédit au premier trimestre de 2024 : 1 260 000, en hausse de 12,2 % par rapport au premier trimestre de 2023
  • Pourcentage de Canadiens qui se sentent optimistes quant à leur avenir financier au premier trimestre de 2024 : 50 %
  • Pourcentage de Canadiens qui se sentent optimistes quant à leur avenir financier il y a un an : 47 %
  • Pourcentage de Canadiens ayant pris des mesures pour améliorer leurs finances en 2023 : 46 %
  • Les trois meilleures tactiques : 1) rembourser les cartes de crédit; 2) consolider les dettes et les payer progressivement; 3) établir un régime d’épargne-retraite

NOTRE AVIS

Nous ne nous sommes pas encore complètement remis des dommages économiques et personnels causés par la pandémie. Les tensions géopolitiques qui ont provoqué de fortes hausses de l’inflation énergétique en 2020 perdurent. La géopolitique maintient également les chaînes d’approvisionnement mondiales dans un état de changement continu. Des élections importantes ont lieu cette année. Et nous continuons tous à ressentir l’impact souvent brutal de l’inflation. Les banques centrales nous guideront-elles vers un atterrissage en douceur, ou de nouveaux nuages de tempête apparaîtront-ils? Quoi qu’il en soit, l’élaboration d’un plan financier constitue un moyen intelligent et facile de trouver vos propres réponses à presque toutes les questions financières.

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