Question du jour : quel est votre plus gros investissement? Certains répondront qu’il s’agit de leur maison, de leur santé ou de leur famille. Toutes ces réponses sont excellentes. Mais, comme le dirait un professeur d'école trop sévère : elles sont toutes fausses. Tant que vous avez de nombreux jours de travail devant vous, votre plus gros investissement est votre carrière, du moins d’un point de vue financier.
L’avocat canadien moyen investit sept ans et plus de 86 000 $ dans ses études supérieures1, neuf mois de stage2, et un nombre incalculable d’heures à affûter les armes qui lui permettront de bâtir sa carrière. Vous devez donc protéger cet investissement par une assurance qui travaillera pour vous si vous n’êtes plus en mesure de le faire. Nous nous sommes entretenus avec Ryan Graham, conseiller financier de la Financière des avocates et avocats basé en Colombie-Britannique, sur l’importance de protéger son revenu et sur la raison pour laquelle ce sont souvent les petits désagréments qui nous prennent au dépourvu.
Q. Quels sont vos antécédents en matière de vente d’assurances et comment êtes-vous entré dans le secteur?
A. Je travaille dans le secteur depuis vingt ans et je travaille au sein de la Financière des avocates et avocats depuis six ans. Pour moi, ce travail est important parce que je veux m’assurer que les familles sont prises en charge en cas de problème. Mon père est décédé d’un cancer à l’âge de 59 ans. Il disposait d’une assurance invalidité et d’une petite assurance vie par l’intermédiaire de son employeur, mais pas d’une assurance contre les maladies graves. Un meilleur régime d’assurance ne l’aurait pas aidé à vivre plus longtemps, mais elle aurait certainement aidé ma belle-mère par la suite.
Q. La plupart des gens connaissent mieux l’assurance vie que l’assurance invalidité. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi l’assurance invalidité est si importante?
A. Je pense que protéger vos revenus est la chose la plus importante que vous puissiez faire en tant que professionnel. Bien entendu, l’assurance vie est également importante, mais la souscription à une assurance invalidité présente des avantages solides.
Par exemple, il est beaucoup plus probable de devenir invalide pendant vos années de travail que de décéder.
Une autre chose qui surprend souvent les gens est l’ampleur de la différence entre les assurances invalidité collective et individuelle. Il arrive que des personnes soient couvertes par une assurance collective sans savoir que les régimes individuels offrent une protection beaucoup plus étendue.
Q. Quelles sont les demandes d’invalidité les plus courantes chez les avocats avec lesquels vous travaillez?
A. J’ai aidé mes clients à déposer des demandes d’indemnisation pour toutes sortes de choses. Il s’agit souvent de problèmes à relativement court terme, ce qui peut aussi étonner beaucoup de monde. La plupart des gens s’inquiètent des catastrophes, mais en réalité, ce sont les événements les moins dramatiques qui sont les plus fréquents.
De plus en plus de personnes parlent des problèmes de santé mentale dans la communauté juridique, et il est vrai que beaucoup d’avocats souffrent de stress et d’épuisement professionnel.
Cette situation peut s’avérer délicate, car si un client a déjà eu recours à un professionnel de la santé mentale dans le passé, ce type de couverture peut être exclu par la compagnie d’assurance. (En matière d’assurance invalidité, vous pouvez être couvert pour une douleur chronique, par exemple, mais pas pour le type de problème de santé mentale pour lequel vous avez demandé de l’aide dans le passé.) C’est souvent très décevant pour les gens, mais j’encourage tous mes clients à aborder le processus de demande avec un esprit ouvert. Toutes les pathologies ne sont pas exclues, et il m’est même arrivé d’être surpris par ce que la compagnie d’assurance approuvait. Récemment, nous avons constaté une amélioration dans la manière dont les assureurs traitent les demandes d’assurance en cas d’antécédents de traitement liés à la santé mentale, et je suis optimiste quant à la poursuite de cette amélioration. Si des exclusions surviennent, mon client et moi pouvons les régler ensemble.
La plupart des gens s’inquiètent des catastrophes, mais en réalité, ce sont les événements les moins dramatiques qui sont les plus fréquents.
Q. Quelle est la marche à suivre si un client se trouve confronté à une exclusion?
A. C’est une question qu’il vaut mieux traiter individuellement. Dans certains cas, j’explique au client que même si un de leurs problèmes de santé n’est pas couvert, de nombreux autres le sont. Dans ce cas, la police peut tout de même être intéressante. Nous pouvons également envisager la suppression de l’exclusion. Cela n’arrive pas très souvent, mais je l’ai fait. Nous pouvons également demander une réévaluation, ou ce que l’on appelle une période de réexamen, ce qui signifie que si le client passe, par exemple, deux ans sans traitement pour le problème de santé exclu, l’assureur peut supprimer l’exclusion.
C’est là qu’intervient l’intérêt de travailler avec un conseiller, car je suis prêt à négocier avec les compagnies d’assurance au nom de mes clients. Si vous vous contentez d’aller en ligne et de choisir une police, vous n’aurez pas cette possibilité. En tant que conseillers, nous comprenons le processus de demande et pouvons servir d’intermédiaire entre le client et la compagnie d’assurance d’une manière à laquelle un particulier n’aurait pas accès.
Q. Il semble que ce soit un domaine où un conseiller expérimenté peut apporter une grande valeur ajoutée. En ce qui concerne la protection des revenus, existe-t-il d’autres nuances propres à la communauté juridique?
A. Les avocats, en particulier les associés, ont souvent plusieurs niveaux de revenus (revenus de la société, revenus de la société juridique personnelle, revenus personnels qu’ils se versent eux-mêmes, investissements qu’ils détiennent personnellement ou par l’intermédiaire de leur société juridique et bénéfices non distribués de leur société juridique personnelle).
L’assurance invalidité maximale à laquelle un avocat peut prétendre est fonction de ses revenus. En comprenant comment les avocats structurent généralement leur activité, nous pouvons les aider à déterminer quels types de revenus sont admissibles à la couverture de l’assurance invalidité.
Nous pouvons vous aider.
Protégez votre salaire avec un régime qui reflète vos besoins et respecte votre budget. Demandez à un conseiller de la Financière des avocates et avocats de vous parler de l’assurance invalidité qui travaillera pour vous si vous n’êtes plus en mesure de le faire.
Sources : 1. Canadian Lawyer Magazine, « Canada’s legal tuition fees are among highest in the world. » Cette estimation (86 000 $) comprend les frais de scolarité de l’école de droit, mais pas le coût du diplôme de premier cycle, de l’examen du barreau et du permis d’exercice ni les frais de subsistance. 2. Canadian Lawyer Magazine, « A roadmap to studying law in Canada. » Novembre 2023.