Écrit par Saijal Patel pour la Financière des avocates et avocats.
Pour de nombreux Canadiens, recevoir un remboursement d’impôt peut être un gain fortuit.
Bien qu’il puisse être tentant de faire des achats ou de s’offrir des vacances, il existe plusieurs solutions pour vous aider à prendre de l’avance financièrement.
Voici cinq choix judicieux que vous pouvez faire pour profiter au mieux de votre remboursement d’impôt :
1. Payer vos dettes
Selon Equifax, l’endettement des consommateurs a dépassé les 2,4 billions de dollars au quatrième trimestre de 2022. Les jeunes Canadiens, en particulier, ont recours à un crédit pour joindre les deux bouts dans un contexte d’inflation élevée.
Si vous avez des dettes actives, envisagez d’utiliser votre remboursement d’impôt pour les payer. Non seulement cela vous aidera à réduire les frais d’intérêt et à améliorer votre cote de crédit, mais cela vous procurera également un sentiment de liberté financière et réduira votre stress.
Lorsqu’il s’agit de rembourser des dettes, donnez la priorité à celles qui sont assorties des taux d’intérêt les plus élevés, comme les prêts personnels, les dettes non garanties et surtout les dettes liées aux cartes de crédit. Les dettes de cartes de crédit sont l’un des types de dettes les plus courants chez les Canadiens et l’un des plus coûteux. Les entreprises émettrices de cartes de crédit appliquent des taux d’intérêt punitifs, dont certains atteignent 21 % par an.
2. Créer un fonds d’urgence
Il est essentiel de disposer d’un fonds d’urgence pour faire face à des dépenses imprévues telles que des réparations de voiture, un toit qui fuit, des appareils électroménagers qui tombent en panne, des factures médicales ou même une perte d’emploi. Envisagez d’utiliser votre remboursement d’impôt pour créer un fonds d’urgence, si vous n’en avez pas, ou pour renflouer celui que vous avez. L’idéal est de mettre de côté au moins trois à six mois de frais de subsistance.
3. Investir dans votre avenir
Une autre option consiste à utiliser votre remboursement d’impôt pour investir dans vos objectifs futurs. Vous pouvez utiliser cet argent pour cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou à un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), qui offrent tous deux des avantages fiscaux et vous aident à épargner en vue de la retraite ou d’autres objectifs financiers.
Les cotisations à un REER sont déductibles de l’impôt sur le revenu, ce qui signifie qu’elles peuvent réduire votre revenu imposable et vous permettre d’obtenir un remboursement d’impôt plus important. Toutefois, les retraits futurs d’un REER sont imposés comme des revenus.
Le CELI, pour sa part, est intéressant puisqu’il offre plus de souplesse. Bien que les cotisations ne soient pas déductibles d’impôt au départ, les investissements peuvent être retirés en franchise d’impôt à tout moment, et le revenu gagné dans un CELI n’affectera pas votre admissibilité aux prestations et crédits fédéraux fondés sur le revenu, tels que la prestation fiscale pour enfants ou la Sécurité de la vieillesse (SV).
Si vous épargnez pour votre premier logement, vous pouvez également envisager d’investir dans le nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Les cotisations à un CELIAPP, jusqu’à 8 000 $ par an et 40 000 $ à vie, sont déductibles du revenu imposable et les retraits sont également libres d’impôt.
4. Cotiser à un régime enregistré d’épargne-étude
Soyons réalistes : les programmes de premier cycle sont coûteux. Selon Statistique Canada, les frais de scolarité moyens s’élevaient à 6 834 $ pour l’année 2022-2023. Si l’on multiplie ce chiffre par quatre, et si l’on ajoute les livres et le coût de la vie, on arrive facilement à plus de 60 000 $.
Le régime enregistré d’épargne-étude (REEE) vous permet d’épargner pour les études de vos enfants. Il s’agit d’un régime à imposition différée, ce qui signifie que vous pouvez cotiser jusqu’à 50 000 $ par enfant à un REEE et qu’aucun impôt n’est payé sur les gains de placement jusqu’à ce qu’il soit temps d’effectuer un retrait.
En outre, pour chaque dollar cotisé, la subvention canadienne pour l’épargne-étude ajoute 20 cents pour chaque dollar cotisé. C’est de l’argent gratuit, et cela équivaut à 500 $ de plus si vous cotisez le maximum de 2 500 $ par an.
5. Faire un don
Enfin, vous pouvez aussi utiliser votre remboursement d’impôt pour faire un don à un organisme de bienfaisance qui vous tient à cœur. Les dons effectués par l’intermédiaire d’un organisme de bienfaisance enregistré sont déductibles d’impôt, ce qui vous permet de réduire votre revenu imposable et, possiblement, vos impôts. Au Canada, le gouvernement fédéral offre un crédit d’impôt non remboursable de 15 % pour la première 200 $ de dons et de 29 % pour les dons supérieurs à 200 $.
Et n’oublions pas l’influence positive que vous aurez sur la vie des gens et la communauté.
Nous pouvons vous aider.
La planification fiscale concerne tous les aspects de votre plan financier. Que vous remboursiez des prêts étudiants, épargniez pour l’achat d’une maison ou planifiez votre retraite, demandez à un planificateur financier comment les impôts (et plus d’impôts) s’intègrent dans votre situation financière globale. Et puisque nous sommes un organisme à but non lucratif, nous offrons ce service au prix le plus bas qui soit, c’est-à-dire gratuitement.
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Saijal Patel est la créatrice et l’animatrice de l’émission de télévision nationale canadienne sur les finances personnelles, « Strictly Money », ainsi que la fondatrice de Saij Wealth Consulting Inc.