Mise en contexte. Vous êtes dans la mi-trentaine, en parfaite santé et exactement là où vous avez toujours rêvé d’être. Que ce soit le fait d’avoir enfin le travail de vos rêves, une propriété, des enfants ou votre propre entreprise, vous y êtes arrivé. Un jour, en pratiquant l’un de vos passe-temps préférés, prenons le vélo par exemple, vous vous blessez gravement. Du jour au lendemain, vous vous retrouvez inapte à pratiquer vos activités quotidiennes et à travailler. Auriez-vous la protection nécessaire pour quand même percevoir un revenu ? C’est ici qu’entre en jeu l’assurance invalidité. Elle vous garantit des prestations équivalentes à un certain pourcentage de votre salaire régulier pour vous protéger, vous et votre famille, dans le cas où « une maladie ou un accident imprévus vous empêchent de travailler et de générer un revenu.»1
Bien que lorsqu’on pense à l’éventualité de devenir inapte on pense souvent plus à la dimension physique de la maladie, il ne faut pas oublier qu’elle peut aussi être d’ordre psychologique. Saviez-vous que les deux principales causes d’invalidité sont liées au dos et aux troubles nerveux ? Ce n’est pas si surprenant quand on prend en considération l’augmentation de l'incapacité liée à la santé mentale chez les travailleurs canadiens pendant la pandémie. En effet, la proportion de personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale est passée de 6,4% en 2019 à 8,7% en 20212.
Personne n’est à l’abri d’un accident ou de la maladie. L’assurance invalidité, c’est l’affaire de tous. Et c’est avec Nathalie Martel, conseillère et dirigeante responsable du Québec pour la Financière des avocates et avocats, que nous avons eu la chance d’en discuter.
Q : POURQUOI SE PRÉVALOIR D’UNE ASSURANCE INVALIDITÉ?
R : La première couverture en assurance que nous devrions tous détenir, c’est une assurance qui protège notre revenu. En invalidité, si nous n’avons pas assuré notre salaire, nous perdons notre revenu et donc aussi la possibilité de cotiser dans nos REER et d’investir dans notre futur. De plus, lorsque nous sommes malades et sans argent, nous restons généralement malade plus longtemps. Nous pouvons développer d’autres maladies comme des troubles nerveux ou encore, voir l’apparition de frictions au sujet de l’argent dans nos relations. Bref, la maladie peut générer une multitude de problèmes secondaires. Il est donc essentiel d’assurer notre revenu.
« L’assurance invalidité est un produit essentiel. On devrait tous détenir une assurance invalidité au moins pour combler ses dépenses courantes. »
Q : QU’EST-CE QU’ON ASSURE?
R : De manière générale, nous assurons un minimum: assez pour répondre aux besoins monétaires mensuels de base et pour être en mesure de régler nos dettes tous les mois. La question à se poser est : de combien avons-nous besoin pour vivre (loyer, épicerie, auto, etc..) ? C'est la base, après nous pouvons augmenter en fonction de notre revenu.
Lorsque nous sommes jeunes, en période active, j'encourage fortement de couvrir le revenu total et idéalement d'adhérer aussi à une petite portion d'option d'augmentation sans preuve de santé. Quand on avance en âge, la situation est différente. Nous avons un certain coussin, et donc, nous pouvons nous permettre de diminuer la prestation assurée, pour libérer des sommes et ainsi permettre de maximiser nos placements.
Q : SELON-TOI, EST-CE QUE LES GENS SONT ASSEZ COUVERTS EN INVALIDITÉ?
R : Non, le sujet des assurances en est un que l'on n'aime pas aborder, c'est délicat. Les gens éprouvent bien souvent de la gêne face à leur état financier. On est mal à l'aise de confier détenir peu de REER et de révéler nos dettes. Souvent les gens manquent de temps pour gérer leurs finances et sont très inconfortables de parler de leur situation avec quelqu'un. On préfère souvent être dans le déni plutôt que de mettre le doigt sur le "bobo". Mais on oublie souvent qu'à quelque part, c'est grâce aux couvertures en assurance détenues que l'on guérit mieux et que l'on vit mieux. En étant assuré, nous n'avons pas cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, nous savons que nous allons avoir une certaine sécurité s'il nous arrivait quelque chose.
Q : EST-CE PRÉFÉRABLE D’AVOIR UNE ASSURANCE INVALIDITÉ COLLECTIVE OU INDIVIDUELLE?
R : Lorsque nous parlons de collectif à l'état pure, il s'agit de protections en assurance offertes par un employeur et cela sans preuve de santé. Nous n'avons généralement pas le choix d'adhérer aux régimes de base proposés. Par la suite, moyennant des preuves de santé, des augmentations quant aux prestations peuvent être envisagées.
Ensuite, il y a aussi du collectif par association, lorsqu’on fait partie d’un ordre professionnel, qu’on soit médecin, psychologue ou avocat, on a le droit d’adhérer à des couvertures et bien souvent, sans obligation.
Dans le privé, on peut adhérer à des plans individuels qui nous suivent partout, peu importe notre profession. Ils viennent à quelque part compléter les collectifs. Et bien souvent, ce sont des protections qui sont « premier payeur ». C’est d’ailleurs le cas avec le produit d’assurance invalidité offert aux avocats par la Financière des avocates et avocats qui elle aussi, en tant qu’organisation, est un « premier payeur. Elle offre un produit hybride qui ressemble beaucoup plus à un produit de courtage qu’à un collectif, avec tous les avantages et à moindre coût. Informez-vous auprès de votre conseiller ou conseillère de la Financière.
Q : QU’EST-CE QUE TU DIRAIS AUX PLUS JEUNES QUI HÉSITENT À S’ASSURER?
R : Souvent, leur réflexe est de se dire qu’il n’arrivera rien. « Je n’aurai pas d’accident de vélo qui va m’empêcher de me concentrer sur mon travail, ce n’est pas possible. » Mais personne n’est à l’abri. Sans cette assurance-là, c’est ton capital que tu devras utiliser pour subvenir à tes besoins, alors que tu avais prévu le placer ou le dépenser dans des projets.
Ils craignent aussi que ça leur coûte cher. Je les invite à demander et à évaluer avec leur conseiller les options qui s’offrent à eux pour trouver un juste milieu, une position intermédiaire qui va leur permettre d’avoir une sécurité de base. Ça donne un filet de sécurité et ça c’est important parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver.
« La notion de conseil est aussi importante pour nous qu’elle l’est pour vous envers vos clients. Vous savez bien conseiller vos clients, on fait exactement la même chose. »
NOUS POUVONS AIDER
Vous êtes dans le doute? Vous vous questionnez à savoir si vous êtes adéquatement assurés? Parlez-en à votre conseiller de la Financière des avocates et avocats qui saura vous aiguiller.
Sources
1. https://www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere/services/assurance/invalidite.html
2. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220304/dq220304b-fra.htm