Des structures avantageuses sur le plan fiscal comme les REER et les CELI vous permettent de faire fructifier vos économies à l’abri de l’impôt et d’adopter une approche plus stratégique pour déterminer quel montant d’impôts vous paierez et à quel moment cela est le plus avantageux.
Les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) vous permettent de reporter l’impôt. Lorsque vous cotisez à votre REER, vous réduisez vos impôts immédiats et reportez le fardeau fiscal à plus tard, par exemple à votre retraite.
Il n’y a aucun avantage fiscal immédiat à cotiser à votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Vous avez déjà payé de l’impôt sur l’argent que vous y versez. Toutefois, les CELI offrent un avantage que les REER ne vous procurent pas : les cotisations effectuées ne seront plus jamais imposées, ni pendant leur croissance ni à leur retrait.
Ces deux types de comptes sont d’excellents outils pour vous aider à mettre vos placements à l’abri de l’impôt. Voici une liste des différences entre ces deux types de comptes pour vous aider à choisir celui qui vous convient le mieux.
LORSQU’UN REER CONVIENT MIEUX QU’UN CELI
Lorsque votre objectif est de réduire votre revenu imposable actuel
Investir dans un REER vous accorde une déduction fiscale immédiate. Plus votre fourchette d’imposition est élevée, plus l’avantage fiscal que vous recevrez sera important.
De plus, étant donné que les droits inutilisés de cotisation peuvent être reportés, vous avez la possibilité, avec l’aide de votre conseiller, d’être stratégiques et de cotiser davantage au cours des années où votre revenu est plus élevé et de cotiser moins lorsque votre revenu est plus faible.
Il n’y a pas d’avantages de déduction d’impôt lorsque vous cotisez à un CELI.
Lorsque vous souhaitez verser autant de cotisations que possible
Le plafond de cotisation au REER pour l’année d’imposition 2021 correspond à 18 % du revenu gagné selon votre déclaration fiscale de l’année 2020 jusqu’à concurrence de 27 830 $. Le plafond de cotisation au CELI pour l’année 2022 est de 6 000 $.
Lorsque vous et votre conjoint(e) souhaitez tirer parti de stratégies de fractionnement du revenu
Les REER de conjoint vous permettent de réduire les impôts à payer maintenant et à l’avenir en divisant votre revenu entre vous et votre partenaire.
Par exemple, si vous gagnez plus que votre conjoint(e) ou conjoint(e) de fait, vous pouvez cotiser à son régime jusqu’à votre limite autorisée dans le cadre d’un REER de conjoint. Vous profitez alors de déductions fiscales plus élevées maintenant. Lorsque votre partenaire retirera de l’argent du régime à l’avenir, cet argent sera imposé à un taux qui, espérons-le, sera inférieur au vôtre.
Si vous avez un CELI, rien ne vous empêche de cotiser au compte de votre conjoint(e). Toutefois, cela n’apporte aucun avantage fiscal puisque les cotisations à un CELI sont faites avec des dollars après impôt.
LORSQU’UN CELI CONVIENT MIEUX QU’UN reer
Lorsque vous avez besoin de flexibilité
Les CELI peuvent être utilisés pour tous types d’objectifs d’épargne tandis que le REER est en fait uniquement destiné à un seul objectif important : votre retraite.
Voilà pourquoi vous pouvez retirer de l’argent de votre CELI en tout temps sans conséquence ni incidence fiscale. Et vous ne perdrez pas votre droit de cotisation lorsque vous le ferez.
Il n’y a aucune conséquence si vous retirez de l’argent de votre REER à l’avance, le montant sera simplement imposé. Chaque retrait de votre REER est soumis à une retenue fiscale ainsi qu’à l’impôt sur le revenu, et, pire encore, vos droits de cotisation seront définitivement perdus. Il existe deux exceptions : vous pouvez emprunter de l’argent à votre REER sans payer d’impôt ni d’intérêt pour faire l’achat d’une première maison (Régime d’accession à la propriété) ou pour payer votre propre éducation (Régime d’encouragement à l’éducation permanente).
Lorsque vous souhaitez tirer parti du report d’impôt indéfiniment
Vous pouvez cotiser à un CELI tant que vous vivez.
Les REER, quant à eux, prennent fin l’année de vos 71 ans. À ce moment, vous êtes obligé de les convertir en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou de souscrire à une rente. La plupart des gens convertissent leur REER en FERR et commencent à retirer un revenu régulier en fonction d’une formule. Votre épargne pour la retraite devient des dépenses de retraite, et votre revenu provenant de votre FERR devient imposable.
Lorsque vous ne souhaitez pas que le gouvernement récupère ses prestations
L’argent que vous retirez de votre REER ou de votre FERR est considéré comme un revenu imposable, ce qui pourrait avoir une incidence sur vos prestations gouvernementales fondées sur le revenu. Cela signifie que les prestations telles que la Sécurité de la vieillesse (SV), le Supplément de revenu garanti (SRG) et les paiements d’assurance-emploi peuvent être réduites.
Par exemple, si vous avez déclaré un revenu avant déduction de l’impôt de plus de 79 845 $ en 2021, vous devrez rembourser le montant qui vous a été octroyé pour la Sécurité de la vieillesse. Le montant de la récupération : 15 % de votre revenu au-dessus de ce seuil. Si vous avez gagné 10 000 $ au-dessus de ce seuil, vous devrez rembourser 1 500 $.
Les fonds retirés d’un CELI ne sont pas imposables et, ainsi, ils ne peuvent pas faire l’objet d’une telle récupération.
Bien que les REER et les CELI aient des avantages et des désavantages, j’aimerais terminer par la réflexion suivante : la plupart des gens ne peuvent prévoir avec certitude leur situation fiscale ainsi que les taux d’imposition et les lois du Canada dans 10, 20 ou 30 ans. C’est pourquoi, si vous pouvez vous le permettre, il vaut la peine d’utiliser les deux.
Nous pouvons aider
Discutez avec un conseiller de la Financière des avocates et avocats pour déterminer si vous devriez investir dans un REER, dans un CELI ou dans les deux.
Par Saijal Patel, défenseure du bien-être financier et fondatrice de Saij Elle.
