Disposer d’un revenu trop élevé à la retraite n’est pas un problème. En manquer, en revanche, est un problème. Entre les deux extrêmes se situe le chiffre-mystère considéré 'suffisant'. Pour Frederick Vettese, actuaire et associé chez Morneau Shepell et auteur de Retirement Income for Life, le mystère justifie pourquoi tant de Canadiens se fixent des cibles si élevées.
Nous pourrions répondre avec cynisme que les conseils sur les écarts de revenu cible sont souvent prodigués par une source très intéressée à encourager les gens à surépargner et investir sur le marché boursier : somme toute, les banques, les firmes de placement et les assureurs. Vettese propose une autre théorie. Il croit que la règle de 70 % a été hissée au temple de la sagesse incarnée et que la majorité des gens l’acceptent comme vérité. Un autre groupe sur le point de la retraite croit que les dépenses sont inévitables et qu’ils devront se serrer la ceinture s’ils n’ont pas d’épargnes suffisantes pour la retraite. Vettese recommande à tous les retraités et préretraités d’adopter une cible pour la simple raison qu’ils pourront fixer un taux de retraits réaliste qui leur permettra d’allonger la durée de leurs épargnes.
70 pour cent, c’est peut-être trop
Pour comprendre pourquoi la marge de 70 % pourrait être trop élevée, Vettese suggère aux travailleurs de bien examiner leur chèque de paie. « Combien de dépenses prélevées sur votre salaire brut pendant votre carrière ne sont plus requises ? », fait-il remarquer. « Par exemple, vous n’avez plus à vous préoccuper des retenues salariales et des dépenses reliées au travail. Pour la plupart des propriétaires de maison, l’hypothèque est habituellement liquidée avant la retraite. Un autre avantage évident, vous n’avez plus à épargner pour la retraite. »
Donc, combien est suffisant ?
Les recherches présentées dans Retirement Income for Life suggèrent que « la grande majorité des foyers à revenu moyen ayant pris leur retraite avec un revenu suffisant pour remplacer 65 à 75 % de leur revenu moyen fin de carrière se retrouvent avec un niveau de vie beaucoup plus élevé à la retraite. » Ce niveau de vie plus élevé n’est pas le résultat des rentrées de fonds mais plutôt de la décumulation des épargnes. Vettese et son équipe ont analysé le montant dont disposent les gens d’âge actif pour leurs dépenses habituelles, nettes des dépenses reliées au travail. Il n’est pas surprenant que travailler coûte cher. Dans Retirement for Life, Vettese explique que « les gens responsables qui paient leurs impôts et respectent toutes leurs obligations, utilisent un très petit pourcentage de leur revenu brut (environ 36 % selon lui).
Les dépenses liées au travail ne sont pas les seuls coûts qui diminuent habituellement dès le début de la retraite et dans les années qui suivent. Pour de nombreuses familles canadiennes, la retraite coïncide avec :
L’autosuffisance des enfants – Les enfants adultes ont besoin de moins de soutien financier ou pas du tout. L’exception est celle que Vettese appelle les Cleavers.
Adieu hypothèque – Nombre de gens liquident leur hypothèque avant la retraite. Cela leur permet d’épargner davantage durant leurs années fin de carrière et de grandement réduire leurs dépenses à la retraite.
Identifiez votre cible de revenu de retraite idéal
Nous sommes tous différents et votre revenu de retraite doit varier selon votre style de vie. Par contre, si vous établissez une cible réaliste, vous n’aurez pas à vous soucier d’épargner à tout prix et vous pourrez dépenser plus sur les choses que vous aimez à la retraite.
Votre conseiller de la Financière des avocats peut vous aider à identifier votre cible d’épargne retraite. Prenez rendez-vous avec votre conseiller et demander votre copie gratuite de Retirement Income for Life – Getting More Without Saving More par par Frederick Vettese.